Quelles présences de nos Églises dans le numérique? (CEPPLE)

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Colloque CEPPLE, Lisbonne 4 & 5 octobre 2018

Présentation des résultats du GPS "Quelles présences de nos Églises dans le numérique?"

 

Résultats du GPS

115 tests ont été faits. 45% par des femmes, 77% par des Suisses, 17% par des Français. Le public atteint est celui des diacres et pasteurs de nos réseaux. Dès lors les résultats pointent sur les mondes de parole, les schèmes prioritaires auxquels ce public fait référence.

- 63% celui du média : le numérique c'est un nouveau média social, après la radio et la TV. (la transmission de l'Évangile passe par des médias qui assurent son oralité)

- 22% celui du corps social en régime numérique : dans la société numérique les institutions évoluent (l'église est transformée par la culture)

- 10% celui des mots pour dire la foi : il y a des choses de l'écrit qu'il faut traduire dans le numérique. Si l'écriture reprogramme la conscience croyante, ce que l'on observe dans le NT, avec l'annonce orale du Royaume de Dieu par Jésus qui devient la prédication de la justification par la foi dans les lettres de Paul, la numérisation fera de même.

- 5% celui de l'interaction interpersonnelle. C'est l'unité de base, à partir de laquelle travailler (l'Évangile est relation)

 

Interprétation des résultats

Nous pouvons d’abord analyser ce qui se trouve derrière les choix prioritaires. Nous y lisons deux convictions dominantes. Ensuite nous pouvons nous interroger sur ce qui n'est pas prioritaire, ce que ces choix disent, en creux, de notre positionnement et de notre perception du monde numérique. Ce sont deux interrogations stratégiques.

Conviction 1 :

« Aujourd’hui nos communautés doivent mieux se (re)présenter  dans les espaces publics» (85%)

 

Manifestement nous estimons que le monde numérique (web, réseau sociaux) est une occasion à saisir pour nous présenter dans les espaces virtuels. C’est une priorité. En clair nous avons conscience que nous souffrons d’un déficit de visibilité dans la société, qu’il doit être compensé par un engagement à nous « mettre en scène » dans le monde numérique.

 

Conviction 2 :

« En engageant nos ressources théologiques et spirituelles dans la transmission numérique, nous avons un bon équipement». (69%)

Nous avons des atouts, une colonne vertébrale sur laquelle nous appuyer, ce sont les ressources théologiques et spirituelles de nos traditions confessionnelles. C’est là que nous pouvons chercher les moyens de transmettre l’évangile dans la société numérique.

 

Interrogation 1 :

La transmission de la foi personnelle est secondaire. (15%) Pourquoi ? Nous priorisons le renforcement de la visibilité de la communauté sur celui de l’expression de la foi personnelle. Cela ne veut pas dire que nous l’excluons, mais elle est secondaire. Pourquoi ?

 

Interrogation 2

Commencer par s’immerger dans la culture numérique est secondaire. (32%) Pourquoi ?

Les missionnaires commençaient par apprendre la langue des pays dans lesquels ils étaient envoyés. Ce qui pouvait prendre du temps, des années parfois. Ensuite ils traduisaient la Bible dans la langue indigène, devant la plupart du temps s’engager dans des processus d’interprétation, aussi complexes et risqués, que passionnants. Avec la culture numérique, nous ne manifestons pas cette patience et nous ne suivons pas (encore) cette stratégie. Pourquoi ?